Et maintenant ? Que faire ?

Publié le par Lolita Calas

Un membre de notre équipe s'est déplacé lors de l'audience de référé du 23 juin dernier au tribunal de Marseille. La requête en référé de l'association Steppes était examinée. Nous avons considéré qu'il fallait y être vu l'enjeu considérable de cette affaire.

Côté public la salle était bien garnie. 4 adhérents de Steppes étaient présents, la présidente du CIQ de Cabriès, les membres actifs des "Ecoliers du Piton" dont l'énergique Loïc Hamon, la conseillère d'opposition Catherine Magnan et l'adjointe aux affaires scolaires Madame Vaquéro-Bertrand.

On s'attendait à y voir le maire ou la première adjointe mais ils n'étaient pas présents.

Du côté des parties elles-mêmes, ce sont Olivier Arnaud (véritable leader de l'association Steppes) et Alain Faure-Soulet (le président en titre) qui ont pris la parole en demande. En défense, la commune était représentée par Me Patrice Ibanez, les parents d'élèves par Me Olivier Burtez-Doucède et le CIQ par Me Mehdi Medjati.

Les échanges ont été assez vifs et intenses.

Visiblement très tendus par la défense regroupée autour de l'école, les membres de Steppes sont apparus nerveux et assez confus. Ils ont présenté, devant un juge unique, des observations maladroites et parfois agressives.

Olivier Arnaud s'en prend à Richard Martin, à Guy Calvetti et à Mehdi Medjati par des attaques directes et personnelles.

Alain Faure-Soulet, plus calme, compare le projet de groupe scolaire au palais du Pharo, à une cathédrale, afin de démontrer son caractère massif et imposant.

Olivier Arnaud reprend la parole et ira jusqu'à affirmer : "l'école actuelle est vétuste mais elle n'est pas indigne". Ce à quoi Me Burtez-Doucède, excellent, répondra : "faut-il attendre qu'une école soit indigne pour en construire une autre ?".

Nous avons été assez surpris par la défense formulée par l'avocat de la commune. Il a surtout insisté sur des problèmes de forme, de recevabilité, en des termes techniques inaccessibles aux profanes et dont nous serions bien incapables de restituer ici le contenu. Le projet lui-même a en fait été assez peu défendu. L'avocat semblait gêné et comme résigné, contrairement à ses deux autres confrères.

C'est l'intervention de Me Medjati qui sera la plus tranchante : "au conservatisme bucolique et radical de Steppes, nous opposons le principe d'un village vivant qui doit évoluer avec son temps". Il insistera sur les éléments architecturaux du projet, notamment le fait d'avoir prévu une toiture couverte de végétaux provençaux, assurant une intégration visuelle, le débat tournant essentiellement autour de cette question. Pour répondre à Olivier Arnaud, qui indique qu'il existe une jurisprudence propre à Cabriès et au piton, il dira : "il est certain que la commune a pris la juste mesure des précédentes décisions de justice en revoyant sa copie. Permettez aux enfants du village d'avoir enfin une école digne d'eux".

On entend des noms d'oiseaux qui fusent de la part d'un membre de Steppes, très excité, à qui Mehdi ne répond pas.

Me Burtez-Doucède, qui avait défendu la commune lors des précédents procès, ajoute : "ces gens ont leur projet et il n'y a que leur projet qui compte".

Alain Faure-Soulet veut à nouveau prendre la parole mais le juge met fin aux débats et indique qu'elle rendra sa décision dans la semaine.

Sur l'audience, on a l'impression que l'affaire est gagnée, que l'école va se faire. Pourtant, on apprend aujourd’hui que c'est l'inverse qui s'est produit. Le juge a une nouvelle fois donné raison à Steppes.

Nous ne comprenons pas cette décision et il y a quelque chose qui nous échappe.

A présent, que faire ? Cabrinator et Mehdi Medjati affirment sur leurs blogs qu'il faut faire appel.

Est-ce opportun ?

Nous pensons que oui. La bataille pour l'école de Cabriès ne doit pas s'arrêter là. Nous le devons à nos enfants.

Quant à Steppes, peu importe comment ils arrivent à convaincre les juges depuis 10 ans, ils portent une lourde responsabilité et il faut espérer qu'ils en ont conscience.

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